A1.1 - Angle de contact

Mon premier contact avec la Recherche1985 Sessile drop a eu lieu à l’occasion d’un stage ingénieur de 3 mois au Collège de France dans le cadre de mes études à l’Ecole Supérieure d’Optique. Le but était d’imaginer et de construire un appareil permettant la mesure précise de l’angle de contact d’une goutte déposée sur une surface. L’appareil réalisé a fait l’objet d'une publication, d’un brevet et d’un pré-développement industriel. Il est basé sur la mesure du champ de lumière réfléchi ou réfracté par la goutte éclairée par un faisceau collimaté. Avec Claude Redon, il m’a permis ultérieurement d’étudier la variation de l’énergie interfaciale entre une solution de polymère et un solide en fonction de la concentration de la solution dans le cas où le polymère ne s’adsorbe pas sur la surface (couches de déplétion). Cet appareil a ensuite servi à évaluer précisément des énergies critiques de surfaces, à étudier des brosses de polymères greffés et à suivre des cinétiques de mouillage et de démouillage. Il en existe plusieurs exemplaires qui sont toujours utilisés (à l’Institut Curie par exemple).

Ce travail est décrit dans la référence suivante : C. Allain, D. Ausserré and F. Rondelez, A New Method for Contact-Angle Measurements of Sessile Drops, Journal of Colloid and Interface Science, 107 (1) 1985 pp 5-13

A l'époque, la méthode avait été mise en oeuvre avec un laser. Mais puisqu'il s'agit d'observer un champ de lumière, celui qui voudra la mettre en oeuvre aura tout intérêt à utiliser une source incohérente, comme une simple lumière blanche. S'il veut utiliser un laser pour observer simultanément les interférences dans le pied de la goutte, il aura tout intérêt à faire suivre l'agrandisseur de faisceau d'un dépoli tournant afin d'effacer les figures de speckle.